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>> Philippe Meyer dans Paris la grande , à propos de la rentrée à Paris: "Cette cinquième saison s'appelle la rentrée. Elle commence avec le retour des grandes migrations et s'achève sans prévenir. C'est le moment où le Parisien reprend possession et conscience de sa ville, où il se laisse impressionner par une beauté qu'il avait fini par négliger, où il réalise que Paris est encore un miracle. Saisi de contentement et de fierté, il ne demande qu'à partager son bonheur. Il se rend compte qu'il ne pourrait pas vivre ailleurs. C'est ce moment qu'il faut saisir pour venir à la capitale, parce qu'il est le seul où Paris et le Parisien s'ingénient à se mettre l'un l'autre en valeur." C'est précisement le cas en ce moment. Aujourd'hui, errant entre deux grains dans le quartier de Villiers, j'eus une sorte de satori: oui, Paris était beau et propre et agréable et j'étais bien, en accord avec ma ville et le monde...
>> Je vous ai déjà dit que mon neveu avait un weblog? Très intéressant en plus? Je crois, oui. Allez y jeter un coup d'oeil, ça s'appelle Captain & Books et ça traite... de bouquins.
>> Rubrique: quel monde! Les harkis portent plainte pour crime contre l'humanité. En 1962 ces algériens qui se battaient pour les français ont été abandonnés par l'armée française et 100 000 d'entre eux ont été massacrés par le FLN. Ceux qui ont survécu ont été parqués en France et longtemps considérés comme citoyens de second ordre. Il y a peu de chance que leur plainte aboutisse… Un nouveau charnier découvert en Bosnie près de Srebenica. 4000 corps ont déjà été exhumés dans cette région. Si Milosevic est à La Haye, où sont Radko Mladic et Radovan Karadzic?
>> Toujours à propos de la Bible 2001, nouvelle traduction chez Bayard, ne pas manquer ce dossier passionnant du "Nouvel Obs".
"J'ai grandi dans la fiction. Elle m'a protégé des souffrances qui suintaient de ma famille et consolé de mes chagrins. De même que le jeune héros mutant de Cristal qui songe de Theodore Sturgeon dévore des fourmis pour y trouver la substance qui lui manque, j'ai dévoré des histoires sous toutes les formes. Elles ont toujours été et sont encore ma drogue et mon indispensable source d'énergie. La mémoire est un monde sous-marin : aussi vivant que le corail, l'imaginaire y recouvre lentement l'épave de chaque événement, réel ou non ; les monstres nés dans l'inconscient y évoluent ou s'entre-dévorent avec les formes chatoyantes que nous avons rencontrées ; au souvenir des fictions se mêle indissolublement la fiction des souvenirs… J'ai eu envie d'explorer pêle-mêle les histoires qui ont nourri mes émotions et celles que j'ai élaborées pour pallier mes oublis et panser mon horreur du vide. Le texte (le livre) qui les mettrait au jour serait...
>> Alléchant. Une nouvelle traduction de la Bible , par divers auteurs, dont François Bon, Jean Echenoz, Jacques Roubaud, Florence Delay, Jean-Luc Benoziglio, Marie Ndiaye, Emmanuel Carrère, Valère Novarina… Assistés d'exégètes. Auteurs athées ou croyant, ils se sont tous attelés au texte original de ce livre fondateur de notre culture. Tout petit, avant même de savoir lire, un de mes livres de chevet était une "Histoire Sainte" en images d'Épinal. J'ai plusieurs traductions chez moi, dont celle de Chouraqui, et même une en hébreux traduite mot à mot en anglais, passionnante. Bien qu'athée et malheureux de l'être, il ne se passe pas un mois sans que je ne fasse un tour dans la Bible.
>> Dans "Campagnes" de Jean Rolin, un récit de la guerre en Bosnie: Venant du centre ville, un véhicule de la police livra sur la barricade un lance-grenades flambant neuf, d'un modèle assez sophistiqué, dont les miliciens se mirent à assembler les différents éléments avec l'air dubitatif, incrédule, d'enfants confrontés à leur première maquette d'avion. Comme il était vraisemblable que les combattants de l'autre bord ne perdaient rien de ce spectacle, je me demandais, personnellement, combien de temps s'écoulerait avant qu'ils ne se décident à envoyer un obus de mortier sur le groupe de modélistes. Au bout d'un quart d'heure environ, l'obus n'étant toujours pas arrivé, quelques miliciens avec lesquels nous nous entretenions voulurent nous faire les honneurs d'une maison voisine où ils avaient leurs entrées, et nous nous éloignâmes en courant de la barricade. A une centaine de mètres de celle-ci, le chemin franchissait su...
>> Que tous ceux qui aiment la langue anglaise, la langue en général et la littérature lisent cet article (en anglais), iconoclaste et passionné, qui déboulonne quelques statues de la littérature américaine moderne. Annie Proulx, Paul Auster, Cormac McCarthy, Don DeLillo, David Guterson sont démasqués. Exemple à l'appui, l'auteur montre que ces écrivains, encensés par la critique, ne valent pas les maîtres du passé. On peut être d'accord ou non, il reste que cet article est un beau témoignage d'amour de la littérature et du beau langage, et une leçon de style et de lecture.
>> Il fait chaud, tellement chaud! Je n'ai quasiment pas bougé de chez moi aujourd'hui et j'en suis à ma deuxième douche. Avant d'aller dormir il y en aura une troisième car je suis en sueur. C'est comme ça depuis deux jours. L'air est lourd et aujourd'hui l'humidité dans l'air est venu ajouter de l'inconfort. C'est un temps pour les champignons entre les orteils, un temps vaseux, un temps malade. Les choses pourrissent vites et sentent mauvais. Il n'y a pas de vent, ou alors quelques tourbillons mollassons qui brassent l'air lourd. Les frigos tournent à plein régime mais ont du mal à remplir leur office. La nuit, toutes les fenêtres de mon appartement sont ouvertes mais il fait encore trop chaud pour dormir convenablement. L'air est pollué, le matin une brume marron couvre l'horizon. J'ai horreur de ce temps là, ce que je voudrais c'est une bonne pluie qui rince tout, l'air, les odeurs, le macadam répugnant....
>> Deux photos magnifiques, sur APOD , une de Neptune et une autre d'Uranus .
>> Un polar décalé, un roman drôle, maîtrisé, tendrement ironique, toujours intéressant et ménageant toujours le suspens malgré son improbabilité, des digressions subtiles et drôles, des formules, des trouvailles d'écritures. C'est "La grande à la bouche molle" de Philippe Jaenada. Un privé un peu amateur est embringué dans une poursuite délirante et dangereuse à travers la France et finalement New York. L'histoire n'a pas beaucoup d'importance, tout est dans le style, l'art de la formule bien vue et dans le personnage principal particulièrement réussi, privé raté, turfiste passionné, faux naïf mais vrai généreux, on aimerait être pote avec lui, faire le papier sur le coin d'un bar en sirotant un apéro et en surveillant du coin de l'œil la chaîne des courses, et se raconter des histoires. Car Jaenada sait raconter les histoires, vraiment bien, sans se prendre au sérieux. Et que peut on demander de mieux?
>> Puisque vous insistez (!), voici en vrac mes auteurs de littérature favoris, une liste soumise à de fréquents changements, rajouts, incises, mais pas de retranchements, du moins je ne crois pas. Ce sont les auteurs dont j'emmènerais les livres sur la fameuse île déserte où j'espère ne jamais aller, il y en a bien d'autres, mais dont je n'aime pas tout où dont je n'aime qu'un livre. Encore que je n'ai pas tout lu des auteurs ci-dessous mais je sais que leur œuvre me plaît globalement: Les américains et canadiens: John Irving, Philip Roth, Jim Harrison, Thomas McGuane, Richard Ford, Barbara Kingsolver, Saul Bellow, Garrison Keillor, Raymond Carver, T.C. Boyle, Neal Stephenson, Mark Twain, Douglas Coupeland, John Steinbeck, Caleb Carr, Ethan Canin, Paul Auster (avec quelques réserves), John Dos Passos, Kinky Friedmann, Carl Hiaasen, Robertson Davies, James Welch, Peter Matthiessen, Anne Tyler, Vladimir Nabokov, Walker Percy, Carson McCullers, Alis...
>> Je suis juste drogué par les livres. Un bookaholic comme dit mon neveu , qui en est un aussi. J'aime les livres, j'aime lire, en anglais et en français, j'aime m'immerger dans une bonne histoire, m'engluer dans un bon roman, (un roman qui raconte une histoire, pas un texte d'avant garde où il ne se passe rien…), mais ce n'est pas tout, j'aime apprendre des choses nouvelles, j'aime comprendre. J'aime donc aussi les essais sur tous les sujets possibles et imaginables, les biographies… Rien ne remplace les joies de la lecture, de la découverte, sinon peut être une bonne conversation. J'ai toujours plusieurs livres commencés en même temps. J'aime acheter des livres. Les perspectives d'immenses lectures qui apparaissent quand on entre dans une librairie. Je passe le meilleur de mon temps à feuilleter les bouquins dans les librairies. Les emprunter n'est pas mal, mais ce n'est pas du tout pareil, moins jouissif que la posse...
>> Il m'est arrivé une chose incroyable: en voulant aller sur un site via un portail, l'entrée sur ce site m'a été interdite parce que j'utilise MSIE! Une fenêtre m'a ensuite demandé si je voulais télécharger Netscape. C'est la première fois que ça m'arrive. Et je ne vois pas du tout l'intérêt de ce site d'interdire l'accès aux gens qui utilisent MSIE! C'est presque du racisme.
>> Un truc qui m'agace de plus en plus: les prix en euro en gros et les francs en tout petit, à coté. De plus en plus de magasins font cela. Je trouve ça stupide: comme la plupart des gens je n'ai pas encore d'euros en poche, je ne peux donc pas payer dans cette monnaie, dès lors je me moque totalement que mon pain au chocolat coûte 0,75 euro. Pourquoi pas mettre le prix en dollars, en livre sterling ou en ngultrum (la monnaie du Bhoutan , ignares ;-))? Franchement! En plus ça m'induit en erreur: oh, ce truc est pas cher, ah, si, c'est le prix en euro! Qu'on mette le prix en euro en petit, à la rigueur, mais le contraire n'a aucun sens, tant qu'on a pas d'euros en poche. Le pompon c'est cette affichette repérée près de la caisse d'une boulangerie: "à cause du passage à l'euro nous prions notre aimable clientèle de bien vouloir faire l'appoint en francs"… !! C'était le billet d'humeur.
>> Deux articles en anglais: -Le Guardian compare les métros de plusieurs grandes capitales mondiales, les usagers de la RATP seront surpris. -Si à Paris on a les crottes de chien, à Pékin les gens ont la fâcheuse habitude de cracher par terre , beaucoup et souvent… (IHT) "Walk down any street in this ancient capital, sit down in any movie theater, grab a table at almost any restaurant, and it won't be long before somebody noisily clears his or her throat and spits, usually right on the floor." ahem!
>> Dernière folie en date , et ce n'est pas une utopie, le" Freedom Ship", bateau de 1,3 km de long, accueillera 110 000 "citoyens" en permanente croisière avec 4000 boutiques, train intérieur, héliport et ferry en guise d'annexe, police, écoles, tout le confort moderne! A priori cette ville flottante sera surtout une sorte de prison dorée, ou ville dortoir pour super riches, à l'abri du monde, une sorte de Monaco flottant et se promenant sur les océans. En fait c'est la dernière version, radicale, des "gated community"… Sauf que l'on aura même pas à sortir de chez soi pour faire une croisière! (via Urban Monk: urbanmonk.blogspot.com). Article en français .
>> Les "Crop Circles" sont ces formations circulaires tracées dans les champs de céréales, en Angleterre. Tout un monde tourne littéralement autour de ces dessins étranges, et souvent très beaux et spectaculaires: les fabricants, qui tiennent à rester anonymes, pour la beauté du geste, et les croyants, qui sont persuadés que les dessins sont faits par des extraterrestres, ou par des phénomènes paranormaux. Cet article du Guardian explique les étranges rapports entre les fabricants de "crop circles" et ceux qui, comme Mulder, "want to believe". Ou comment les uns restent anonymes pour préserver les rêves des autres, et le mystère de leurs compositions: "Circle makers and believers are locked to each other in a symbiotic relationship, a game with unwritten but set rules. The true "believers", cannier now than they used to be and better at spotting "fakes", are convinced that humans could not have made some of the best circles...
>> Un article par David Plotz pour "Slate" (en anglais), essentiel pour comprendre la guerre larvée mais meurtrière que se livrent les israéliens et les palestiniens: à la méthode des assassinats ciblés, utilisée par Israël, répond la méthode des attentats suicides à la bombe. Malgré leur apparente irrationalité ces deux tactiques sont représentatives de chaque économie (les israéliens utilisent la technologie high-tech avec peu d'engagement et le minimum de main d'œuvre, les palestiniens utilisent une technologie artisanale, un engagement absolu et une utilisation intensive des gens) et ont leur propre perverse logique.
>> Comment trouvez-vous mes nouvelles couleurs? Pour tout savoir sur l'utilisation des couleurs dans une publication ou sur le web et sur la théorie des couleurs, suivez ce guide interactif , (nécessite le pluggin Flash). Et pour choisir les couleurs de votre site web, consultez cette page absolument remarquable.