Douze Lunes
31 octobre 2001
 
>> Lib�ration - Les enfants terrifiants de l'islam - Daniel SIBONY Toujours int�rressant le psychanaliste Daniel Sibony donne son point de vue sur les attentats et ce qui a nourri en son sein l'extr�misme islamique.
Par exemple quand ils lisent: �Vous formez la meilleure communaut� suscit�e pour les hommes: vous ordonnez ce qui est convenable, vous interdisez ce qui est bl�mable, vous croyez en Dieu� (3,110) - ils en sont persuad�s. D'autant que le m�me verset conclut: �Si les gens du Livre [juifs et chr�tiens] croyaient, ce serait meilleur pour eux. Parmi eux se trouvent des croyants, mais la plupart d'entre eux sont pervers.� Ils en sont convaincus.

D'o� le probl�me: le christianisme a mis vingt si�cles (et une Shoah) pour stopper, � travers Vatican II, ses int�gristes et bannir de ses textes la vindicte envers l'autre. L'islam peut donc prendre son temps. Mais la plan�te tiendra-t-elle jusque-l�?


 
>> Le Monde : Le mollah Omar, chef supr�me et autre cible de l'op�ration "Libert� immuable" Portrait du chef des talibans:
L'ascendant de Ben Laden sur mollah Omar et le pouvoir taliban s'accro�t avec les difficult�s politiques � sanctions onusiennes et isolement croissant � et militaires, face � la r�sistance des troupes du commandant Massoud. Ben Laden apporte trois atouts � ses alli�s : une ouverture et des contacts internationaux, de l'argent � sa cassette aurait notamment aid� � compenser les pertes de revenus engendr�es par l'interdiction la culture de l'opium � et des soldats � un moment o� les talibans ont du mal � recruter dans une population �puis�e par la guerre. Cette emprise s'est manifest�e d�s la fin 2000 et s'est illustr�e par la destruction des bouddhas g�ants de Bamiyan, manifestation sans pr�c�dent de l'influence wahabite.

Depuis le 11 septembre et pour la premi�re fois, mollah Omar a avanc� des revendications similaires � celles de Ben Laden, liant ainsi nettement son sort � celui de son ami. Convaincu d'�tre dans la voie de Dieu, Mollah Omar n'a jamais �t� tr�s accessible � une logique temporelle. Aujourd'hui, apr�s plus de trois semaines de r�sistance � la plus grande puissance du monde, moins que jamais.


30 octobre 2001
 
>> The Times: No future in bin Laden revolution
Revolutions succeed where they represent the modern against the obsolete. Counter-revolutions fail. Even Nazism traded on the appeal of the modern. Bin Laden has identified his revolution not only with terror but with the reactionary and archaic brutalities of the Taleban. There are revolutionary forces at work in Islam; some Islamic societies are ripe for radical change. If Osama bin Laden had been able to identify his revolution with the real social and economic needs of Islam, he would have offered what revolutions must offer, a new dynamic towards a new society.

As it is, he has identified his revolution with everything that is most backward in the Islamic world. In the seven major revolutions of modern history, the future, however terrible, has always defeated the past. Anti-modernist revolutions have never succeeded, not even in Naples or the Royal Academy. Anti-modernism will not conquer Islam.

Osama bin Laden is not a serious revolutionary; he is a poseur, a silly but lethal boy.
(Via Follow Me Here).

 
>> YOU HIT ME FIRST A voir absolument, une collection de logos et slogans pris sur les diff�rents websites des m�dia am�ricains, relatifs aux attentats et � la campagne d'Afghanistan.
(via Follow Me Here).
29 octobre 2001
 
>> Depuis longtemps je suis fascin� par le fait que plusieurs �l�ments puissent en se combinant produire une fonction r�sultante qui non seulement n'existe pas dans chaque �l�ment pris individuellement mais en plus ne peut �tre que le produit d'une combinaison de ces �l�ments. L'action combin�e produit un r�sultat d'un niveau sup�rieur qui n'existe pas dans chacun des composants pris individuellement. Par exemple l'association et le fonctionnement combin�s de neurones produit un ph�nom�ne, la conscience, qui n'est pas � l'origine dans les neurones; ainsi en est il aussi de la fourmili�re ou de la ruche, voire d'un ordinateur. On a alors affaire au concept d'�mergence. La qualit� produite, la fonction produite est dite �mergente.
J'ai donc �t� particuli�rement int�ress� de d�couvrir les compte-rendus dans le Sunday Times et le Guardian d'un livre nouvellement paru de Steven Johnson qui s'appelle justement "Emergence".
We have only recently begun to recognize it, yet it exists at every level of our lived experience. It is fast becoming clear that our lives revolve around the powers of emergence. An ant colony behaves with an intelligence no particular ant possesses; a brain is conscious although no particular brain cell is; a city develops districts and neighbourhoods no planner could impose. In each case, complex problems are solved by a profusion of relatively simple elements. Order arrives from the bottom up, not top down. Such systems display emergent behaviour: the movement from low-level rules to higher-level sophistication. Media, technology and cultural critic Steven Johnson ranges from computer games that simulate living ecology to the guild system of 12th-century Florence; from the initial cell division that marks the very beginning of life to software that lets you listen to the sound of your own brain. The connections between these systems are not the links of poetic metaphor. Everywhere the same laws are obeyed, the same swarm logic is at work. Johnson unearths a secret history of decentralized thinking, looking at those like Adam Smith, Friedrich Engels and Alan Turing who contributed to the study of self-organization long before this became a recognized science. But most of all Johnson pursues emergence in the present, investigating the software that will soon allow artificial emergence to transform our media, bringing sweeping cultural and political change in its wake. This compelling and revelatory book is rich with insights into that future. "Emergence" allows us to witness the exhilarating arrival and sudden ascendancy of a potent new idea.

L'auteur, lui-m�me dans le Guardian: The simplest rule of all the systems I talk about in the book is: learn from your neighbours. An individual ant alters its behaviour based on the behaviour of other ants that it happens to encounter; out of all those semi-random encounters, the higher-level order of the colony emerges. A neuron in your brain decides to fire or not to fire based on the input from other neurons to which it is connected. A given "block" in the game SimCity decides to raise or lower its crime rate or pollution levels based on the crime or pollution in neighbouring blocks. All of these systems follow relatively simple rules, but they project those rules out over thousands (or, in the case of the brain, billions) of interacting agents. Given enough interactions, and given the right rules, something magical happens: the colony starts organising its workforce; the brain starts thinking; the simulated city comes to life on the screen.


 
>> Yahoo! Actualit�s - Col�re de la droite et de Chev�nement sur la Corse Et justifi�e la col�re, � mon avis. Outre les probl�mes �normes que repr�sente le fait de garder des prisonniers sur le territoire m�me de la Corse, le fait de conc�der quelque chose aux terroristes ne renforce ni l'autorit� de l'�tat, ni le fameux "�tat de droit" dont on nous rebat les oreilles d�s qu'il s'agit de la Corse.
 
>> Yahoo! Actualit�s - Un forcen� tue quatre personnes � Tours Comme quoi il n'y a pas qu'aux Etats Unis que les cingl�s tirent au hasard sur les gens, m�me � Tours ville douillette d'Indre et Loire. M. Jospin a beau dire qu'il ne s'agit pas d'un probl�me de s�curit� � proprement parler, je ne vois pas comment le fait qu'une personne puisse tirer et tuer quatre personnes au hasard dans la rue puisse relever d'autre chose que d'un probl�me de s�curit�. D'o� vient l'arme par exemple?
28 octobre 2001
 
>> A Glimpse Behind the Plot Against the American Embassy in Paris Djamel Beghal, arr�t�, a commenc� � raconter comment Al Ka�da voulait lancer un attentat suicide contre l'ambassade des USA � Paris.
(Dans le New York Times, enregistrement gratuit pour y acc�der).
 
>> Judge Sentences Two Ohio Men to Dress as Women Deux hommes reconnus coupables d'avoir lanc� des bouteilles de bi�re sur une passante ont �t� condamn�s dans l'Ohio � se promener dans le centre ville de leur bourgade habill�s en femme.
27 octobre 2001
 
>> La Corr�ze semble d�tenir une sorte de record de noms de lieus bizarres et pittoresques:

Arnac, Bar, Cublac, Curemonte, Chez le Turc, Chirac Bellevue (pr�s du ch�teau de Bity?), Ch�vrecujols, Espagnagol, La Bitarelle, Ladignac sur Rondelle, Le Rat, Les R�compenses, Loches (aussi une sous pr�fecture d'Indre et Loire), Magouti�re, Sexcles, Tournevite, Toy Viam, Millevaches, Nazareth, Saint Cirgues la Loutre, Saint Merd les Oussines, Nespouls.

Merci � Philippe C., fid�le lecteur, qui m'envoie ce matin ces perles.

 
>> Les Inrocks-Livres: Les Coins Coup�s de Philippe Garnier A l'age de la d�couverte du rock, je lisais Rock&Folk tous les mois, de la page 1 � la fin. J'adorais Philippe Maneuvre mais les articles qui me plaisaient et me faisaient r�ver �taient ceux de Philippe Garnier. "Notre homme � Los Angeles" d�crivait dans des articles d�licieusement longs, dans un style tr�s "nouveau journalisme" � la Michael Herr, un monde lointain, L.A., presque l�gendaire, le royaume du rock et du cin�ma, de Chandler, du surf, d'une certaine d�cadence:
Dans l�univers de Garnier, Los Angeles fonctionne comme une Babylone hant�e de fant�mes, la grande poubelle de la culture populaire du 20� si�cle, une m�galopole banlieusarde et �trange, habit�e par les mythes et les mites du rock, du cin�ma et de la litt�rature qui flottent � chaque coin de rue.
J'adore Philippe Garnier, c'est toute une part de mon adolescence, la d�couverte de l'am�rique et du rock.
 
>> Muslims and Modernity� By Robert�Wright L'auteur d�montre, exemples � l'appui, que la chr�tient� des origines est tout aussi intol�rante que l'islam des origines et d'une certaine frange de nos jours, seules les circonstances de l'expansion �conomique ont fait de l'occident chr�tien une soci�t� tol�rante, d�mocratique et ouverte. Ce qui serait la meilleure chose � arriver � l'islam.
 
>> Le Point, le bloc-note de Bernard-Henry L�vy J'aurais envie de citer chaque phrase de ce tr�s int�rressant �ditorial, tellement il r�sume, dans une tr�s belle langue en plus, les id�es qui me traversent l'esprit depuis le 11/9. Juste un passage:
Dommages � collat�raux �, nous dit-on... Cette guerre serait condamn�e par ses terribles dommages collat�raux... L'objection est plus s�rieuse. Et l'id�e d'un seul civil, d'un seul innocent, mort sous une bombe am�ricaine donne la naus�e. Mais comment faire autrement ? Les Am�ricains, quand ils bombardaient les Allemands en Normandie, en 1944, n'atteignaient-ils pas, aussi, des innocents ? Et cela les emp�cha-t-il d'�tre accueillis en lib�rateurs ? Je continue de penser que cette guerre d'Afghanistan est, aussi, une guerre de lib�ration. Je continue de croire que la victoire des arm�es alli�es sera v�cue, sur place, comme la d�livrance du peuple afghan.

Bush-Ben Laden m�me combat ? On commence, oui, d'entendre cela. On commence, au-del� m�me de la navrante Arlette Laguiller, d'entendre les habitu�s du caf� du commerce renvoyer dos � dos les � terroristes d'Etat � et ceux d'Al-Qaeda. Ce n'est pas seulement inepte. C'est inf�me. Car c'est l'argument m�me du munichisme. C'est le raisonnement de ceux qui, en 1940, � gauche autant qu'� droite, renvoyaient dos � dos la City et Hitler. Ce sont les propres mots de ces autres antiam�ricains qui, � l'�poque d�j�, refusaient de choisir, sic, entre � l'imp�rialisme anglo-saxon � et le nazisme. L'antiam�ricanisme ? Une vieille passion fran�aise. Un vieux r�flexe conditionn�. Pour qui conna�t, un peu, l'histoire des id�es dans notre pays, c'est un th�me qui na�t � l'extr�me droite et qui, au fond, y est rest�.


26 octobre 2001
 
>> 100 Steps to Starbucks Une photo tous les cent pas! Le genre de truc qui m'amuse beaucoup, ne me demandez pas pourquoi. C'est du m�me ordre que les exp�riences de Georges Perec. Bref, j'adore �a et le r�sultat est pas mal du tout.
25 octobre 2001
 
>> Le Monde interactif : Au c�ur du dispositif de crise de la Maison Blanche constitu� par George W. Bush Les gens qui d�cident � Washington, qui ils sont, ce qu'ils font.
 
>> APOD: 2001 October 25 - Odyssey at Mars Belle photo de la sonde Mars Odyssey au dessus de la plan�te rouge.
24 octobre 2001
 
>> La sonde Mars Odyssey en orbite autour de la plan�te rouge
Apr�s 200 jours d'un voyage solitaire et 460 millions de km, la sonde spatiale am�ricaine Mars Odyssey 2001 s�est plac�e en orbite mercredi autour de Mars. Pendant deux ans et demi, sa mission consistera � mieux conna�tre la g�ologie et la composition chimique de la plan�te rouge. C'est la premi�re fois qu'une sonde approche Mars depuis 1999.


 
>> Wired 9.10: The Fellowship of the Ring Looong article sur le film, Tolkien, les fans. Le premier film de la trilogie adapt�e du Seigneur des anneaux va sortir au mois de D�cembre. Un �venement majeur.
Tolkien enthusiasm is the champagne of fandoms. Despite superficial similarities, Middle-earthheads do not compare with Trekkers and Star Warriors. For one thing, Tolkien fans have been around a lot longer - people fell in love with Middle-earth when Lucas was still piloting go-karts. As readers of prose, Tolkien aficionados tend to go deeper than movie and TV fans. People across the globe analyze and speak Tolkien's invented languages, reconstruct his immense genealogies, and study the reams and reams of Middle-earth lore like literary archaeologists. Others enjoy more typically fannish activities, bringing Tolkien's world to life through painting, gaming, calligraphy, music, and live-action role-play. These people are having fun, but they are not kidding around. And now a $270 million Ring cycle has been made with them, at least in part, in mind.


23 octobre 2001
 
The New York Observer: Look Who's Back at 67: Gentle Leonard Cohen Je me doute que ceux qui ne tiennent pas sp�cialement � L�onard Cohen s'�nervent un peu, mais moi je l'adore, et d'une, et la sortie d'un nouveau disque du Field Commander n'est pas chose fr�quente, et de deux. En outre Ten New Songs est LE disque de 2001! Alors voici un autre article, OK?
It�s an R&B-inflected Zen pop album that, on the surface, is as soothing, sensuous and accessible as a Sade record. But, like any Leonard Cohen album, the lyrics offer a more complex, enriching experience. Though they are tinged with the kind of melancholy that one might expect from a world-class ladies� man facing the loneliest stretch of life, they are ultimately comforting.

 
>> Lib�ration - Diana Krall J'aime beaucoup cette chanteuse et pianiste de jazz, tr�s classique.
 
>> Petit r�pertoire de signets "Coh�niens" (de Cohen, L�onard, auteur-compositeur canadien):


Le site officiel

Leonard Cohen files (�norme)

The Lyrics of Leonard Cohen

Le fan-site fran�ais

Prologues of Leonard Cohen (variantes et intros: une somme)

alt.leonard.cohen (usenet)

The Leonard Cohen Concordance

Bird on a Wire

Leonard Cohen Message Board

Speaking Cohen: a tribute to Leonard Cohen and his words

Sur Ten New Songs:

Le site fran�ais avec une liste de signets impressionante

Gadfly On Line interview et analyse.



22 octobre 2001
 
>> Our Poet of the Apocalypse Critique tr�s int�rressante de Ten New Songs.
 
>> Leonard Cohen:
I'm sentimental, if you know what I mean
I love the country but I can't stand the scene.
And I'm neither left or right
I'm just staying home tonight,
getting lost in that hopeless little screen.

Democracy (The Future).


 
>> Even Leonard Cohen cheats in the meditation hall Interview de Leonard Cohen � l'occasion de son nouveau CD.
It's taken so long to write and it was so much of my ordinary day even when I was in the mediation hall spending long hours -- I suppose I was supposed to be calming my mind or directing it to other areas, but I was working on the rhymes for A Thousand Kisses Deep. I found the mediation hall was an excellent place to work on songs. I could concentrate on a verse, work out the rhymes and the ideas would come.
(via wood_s_lot).

 
>> Derek Powazek: What the hell is a weblog? Une bonne introduction par un grand sp�cialiste. M�rite d'�tre lu et relu.
21 octobre 2001
 
>> Yahoo! Actualit�s - Claudie Haigner� en route vers l'ISS � bord d'un Soyouz I love this girl! Claudie Haigner� n�e Andr�-Deshaie est une femme extraordinaire, brillante intellectuellement et tr�s tr�s belle.
 
>> The Mirror Project Une exp�rience int�ressante: on se photographie soi-m�me dans n'importe quelle surface r�fl�chissante et on publie la photo accompagn�e d'un petit texte. Tout le monde peut participer.
 
>> Bienvenue sur le nouveau look de Douze Lunes. C'est encore en travaux!

J'�tais chez des amis hier et ce matin, en revenant, j'ai chang� le look de Douze Lunes (c'est fini, promis, jur�, pas de nouveau look avant un tr�s long moment!). Et puis j'ai cr�� un petit fr�re � Douze Lunes: JR Files, un weblog du genre autobiographique (mais pas intime!), avec tr�s peu de liens mais des choses plus personnelles (bien que publiques), allez voir, il n'y a pas grand chose encore mais �a va venir! Douze Lunes sera dor�navant plus tourn� vers l'actualit� et les liens vers des pages que j'ai envie de faire partager.

Ah, et puis j'ai enlev� un post du 19/10, je l'avais �crit dans un moment de mauvaise humeur, mais je me suis dit que �a n'avait pas sa place sur ce weblog qui se veut informatif avec une opinion, mais sans verser dans le pol�mique et le pamphlet.
19 octobre 2001
 
>> Stratfor: Mail Delivery Shows Limitations of Anthrax Attack
Delivering anthrax by mail suggests that the group or groups responsible have not yet produced sufficient quantities of anthrax or acquired the appropriate delivery method for a larger strike. Instead, by targeting the media and government officials, they have gained maximum effect with minimum effort. A few mailed letters have resulted in several thousand false alarms and hoaxes -- tying up police, fire, medical and hazmat teams, stirring panic among the populace, interfering with mail delivery and worrying politicians and the military.

Political leaders and their mouthpieces in the media, however, could be considered more legitimate military targets. This would allow a continuation of the terror war in America without driving Islamic nations closer to the United States. Given these political restraints and the technical difficulties of deploying anthrax, a widespread anthrax attack on a major metropolitan area remains unlikely. For the average American, the chances of getting anthrax remain extremely low.


 
>> Lib�ration - D�mocratie contre fanatisme par Marc L�vy M�me th�me, m�mes conclusions.
 
>> Lib�ration - Ben Laden se fiche des palestiniens par Fr�d�ric Encel Depuis le 11 Septembre le d�bat est de savoir si le terrorisme islamiste est d� � la pauvret� et � la frustation devant la politique am�ricaine, en particulier en faveur d'Isra�l, ou rel�ve du nihilisme et de la haine pure. Mon avis est qu'il y a des �lements objectifs qui convainquent que le terrorisme rel�ve du nihilisme, de la haine et du fanatisme religieux sans qu'on puisse rendre l'occident et les Etats Unis responsables de leur propre malheur, cet �ditorial abonde dans mon sens avec pertinence.
18 octobre 2001
 
>> Je viens d'entendre Jos� Arthur dire "savez-vous que le 11 Septembre c'est aussi le jour de la chute d'Allende?" Suivez mon regard...! (Oui j'�coute France Inter, je viens de changer pour mettre un CD, mon cher L�onard Cohen...).
 
>> Nouvel Observateur - Chronique/Jacques Julliard : Merci Ben Laden ! Excellent Jacques Julliard qui remet pas mal de pendules � l'heure, et dans un journal de gauche en plus. Editorial "coup de gueule". Je cite ce petit passage sur les Verts car il me met en joie:
Ah oui ! Les Verts. Eux n'ont m�me pas observ� la tr�ve de rigueur. Cet �trange parti venu de nulle part est devenu en quelques ann�es le chaudron de sorci�res de toutes les n�vroses intellectuelles, le pand�monium de toutes les maladies politiciennes. Il tient du PSU par la bigarrure des opinions et des radicaux du temps jadis par les cabrioles et les pitreries de ses dirigeants. Irr�vocablement zozo.
(Lien susceptible d'�tre obsol�te dans une semaine).


 
>> Le Monde : "Qui essaie de me contacter ?" Traduction de l'article du New York Times que j'ai signal� mardi.
 
>> Le Monde: Le directeur du cabinet de M. Jospin ouvre le proc�s de la cohabitation C'est tout de m�me �tonant et nouveau, pour dire le moins, qu'un haut fonctionnaire ne puisse attendre de ne plus �tre aux responsabilit�s pour publier ses m�moires! C'est strat�giquement assez stupide du point de vue de la gauche, comme toutes les gesticulations impatientes qu'on constate aujourd'hui.
 
>> Yahoo! Actualit�s - Djamel Beghal confirme les liens �troits unissant talibans et Al-Ka�da L'arme encore fumante, enfin...
17 octobre 2001
 
>> Nature by Mark Oatney Sur le site de journal E, tr�s belles photos naturalistes. (En Flash).
 
>> Le Monde: Leonard Cohen, ou la douce m�lancolie d'un Babylonien A propos de la sortie de son nouveau disque: Ten New Songs, tr�s bon, il passe en ce moment sur ma platine. Un bon cru 2001, la voix est tr�s grave et l'ensemble est un peu color� par des voix f�minines, les chansons sont du pur Cohen, lentes et hypnotisantes.
 
>> Yahoo! Actualit�s - Charbon en France : analyse n�gatives, les "tristes canulars" continuent Il y a vraiment des gens qui ne sont pas biens dans leurs t�tes!

Un premier auteur de "canular" a �t� identifi�: une habitante d'un village de la Somme a reconnu avoir envoy� une lettre contenant de la farine, "pour se venger de ses ennemis". Elle ne sera jug�e qu'en novembre par le tribunal de grande instance d'Abbeville, "�tant donn� l'importance du dossier � constituer", selon la gendarmerie.


 
>> Elise est l�! J'ai une petite ni�ce de plus, elle est n�e aujourd'hui � 8h40.
 
>> APOD: 2001 October 17 - Mars Engulfed Belle photo de Mars enti�rement recouvert par une temp�te de sable.
16 octobre 2001
 
>> Le seul truc un peu �nervant avec blog*spot c'est les archives! Pas plus capricieux que ces trucs l�! Il faut tout de m�me pas trop se plaindre. Mais c'est un peu usant surtout quand, en plus NOOS d�conne.
 
>> 'We Have Some Planes,' Hijacker Told Controller Je sais que j'abuse avec ces histoires du 11/9 mais cet article du New York Times est vraiment excellent, une grand exemple de journalisme. Ce serait dommage de ne pas le signaler.
(Pour acc�der au New York Times ont doit remplir une fois pour toute un enregistrement gratuit, n'h�sitez pas � le faire, on ne risque rien et le contenu de ce journal est de tr�s haut niveau.)
 
>> Photo tr�s �tonante de Ground Zero (le site du WTC) vue � la verticale (satellite?).
 
>> No Glory in Unjust War on the Weak Barbara Kingsolver, qui �crit par ailleurs d'excellents romans, fait usage d'un style un peu grandiloquent dans ce plaidoyer pacifiste. De mon point de vue elle est tr�s nettement � cot� de ses pompes, mais � vous de voir.
Elle ne s'est pas seulement attir� les foudres de la droite avec cet article mais aussi d'une bonne partie de la gauche.
Pour moi, l'une des seules choses sens�es dans ce qu'elle dit est que les "rations" sont un travestissement!
 
>> The Guardian | The great escape O� aller pour �chapper � la menace terroriste se demande le Guardian qui propose, discutablement mais avec humour: une �le dans le nord de l'Ecosse, les Maldives, la Syrie, le Monde (pas la plan�te, une monstrueuse ville flottante dont j'ai d�ja parl�), l'Antartique, Reading (Midlands), la Lune!
 
>> Le Monde : Pourquoi larguer du beurre de cacahu�te dans la plaine de Khwaja Bahawudin �? Il semble que les "HDR" ne soient pas particuli�rement adapt�es � l'alimentation afghane. Ce n'est pas vraiment �tonant. Depuis le d�but je trouve cette id�e de larguer d'un cot� des bombes de l'autre des TV dinners est idiote. Il faut laisser l'humanitaire �tre fait par les humanitaires. Quitte � ce que l'arm�e fournisse la logistique pour amener ce qu'il faut l� o� il faut.
 
>> Fausse alerte finalement, � Paris. C'est probablement normal mais les bombes ne me fichent pas trop la trouille, alors que la menace biologique freaks me out!
15 octobre 2001
 
>> IHT: From Golden Arches to Lightning Rod Pourquoi McDonald's (ainsi que Coca Cola et Nike) est vu dans le monde comme la repr�sentation des USA et le symbole de ce que certaines personnes d�testent dans l'Am�rique. De Jos� Bov� au Pakistan, McDo, qui fait la moiti� des ses ventes � l'�tranger et qui fait tous ses efforts pour s'adapter � la couleur locale, est la cible favorite de tous les m�contents de la politique am�ricaine, et plus facile � attaquer que l'ambassade!
 
>> Interview de Salman RUSHDIE dans T�l�rama L'�crivain britanique vivant � New-York parle de son dernier livre pr�monitoire: Furie, de sa ville, des attentats, de l'islam...
Je trouve que les musulmans devraient se demander pourquoi l'islam, quand il est une religion d'Etat, n'a jamais �t� capable de cr�er une d�mocratie. Pas une seule d�mocratie ! Diriez-vous que les Philippines sont une d�mocratie ? L'Indon�sie ? L'Alg�rie ? Les Emirats ? Non... Le plus souvent, vous avez une tyrannie militaire ou religieuse ou les deux � la fois. Regardez le g�n�ral Mucharraf, notre nouvel ami au Pakistan, Assad en Syrie, Saddam Hussein en Irak pour ne citer que les plus fr�quentables... et les mollahs iraniens et les taliban � l'autre bout du spectre...

[...]L'Afghanistan souffre depuis si longtemps... Pourtant, c'�tait un pays magnifique. J'ai eu mon dipl�me � Cambridge en 1968 - une bonne ann�e soit dit en passant - et juste apr�s, nous sommes partis en voiture, une petite voiture, avec un ami jusqu'en Inde. Nous sommes all�s en Iran, il y avait encore le Shah � l'�poque, mais le pays m'a �norm�ment plu ; et puis nous sommes arriv�s en Afghanistan o� r�gnait encore le roi Zaher Shah. Il avait lib�ralis� le haschisch qu'on trouvait un peu partout sur les march�s avec le tampon royal dor�. Il y avait la qualit� A, B, C. Rien � dire sur la "Afghan quality", surtout la cat�gorie A qui �tait tr�s, tr�s bonne. C'�tait un pays incroyable, il y avait des �crivains, des intellectuels, c'�tait extraordinaire. Et puis le pays a �t� boucl� en 1973, au moment du coup d'Etat de Mohammed Daoud qui a donn� naissance � la premi�re R�publique afghane...

 
>> L'age des pierres, journal de la semaine de Jacques Lacarri�re
Quelques pages optimistes et cultiv�es du journal de ce grand bonhomme qu'est Jacques Lacarri�re.
Je pense � tout cela en ce dimanche pluvieux, devant le port d'Antibes. De petits voiliers �voluent lentement, comme engourdis dans le sommeil marin. Des mouettes un peu plus loin tiennent un bruyant concile. Oui. Nous d�barrasser une fois pour toutes des fausses esp�rances, des inutiles terreurs dont se nourrissent sans cesse les sectes, les Eglises et aujourd'hui les groupes terroristes.



 
>> Alertes au courrier suspect � Paris.
On ne sait pas encore s'il s'agit d'une attaque bio-terroriste, mais ils ont re�u des enveloppes avec de la poudre blanche. Faut pas trop s'affoler mais �a fait froid dans le dos!
14 octobre 2001
 
>> BUG d'apr�s Jargon File:
bug n. An unwanted and unintended property of a program or
piece of hardware, esp. one that causes it to malfunction. Antonym of
feature. Examples: "There's a bug in the editor: it writes things
out backwards." "The system crashed because of a hardware bug."
"Fred is a winner, but he has a few bugs" (i.e., Fred is a good guy,
but he has a few personality problems).

Historical note: Admiral Grace Hopper (an early computing pioneer
better known for inventing COBOL) liked to tell a story in which a
technician solved a glitch in the Harvard Mark II machine by pulling
an actual insect out from between the contacts of one of its relays, and
she subsequently promulgated bug in its hackish sense as a joke about
the incident (though, as she was careful to admit, she was not there when
it happened). For many years the logbook associated with the incident
and the actual bug in question (a moth) sat in a display case at the
Naval Surface Warfare Center (NSWC). The entire story, with a picture
of the logbook and the moth taped into it, is recorded in the "Annals
of the History of Computing", Vol. 3, No. 3 (July 1981), pp. 285-286.

The text of the log entry (from September 9, 1947), reads "1545
Relay #70 Panel F (moth) in relay. First actual case of bug being found".
This wording establishes that the term was already in use at the time in
its current specific sense -- and Hopper herself reports that the term
`bug' was regularly applied to problems in radar electronics during WWII.

Indeed, the use of `bug' to mean an industrial defect was already
established in Thomas Edison's time, and a more specific and rather
modern use can be found in an electrical handbook from 1896 ("Hawkin's
New Catechism of Electricity", Theo. Audel & Co.) which says: "The term
`bug' is used to a limited extent to designate any fault or trouble in
the connections or working of electric apparatus." It further notes
that the term is "said to have originated in quadruplex telegraphy and
have been transferred to all electric apparatus."

The latter observation may explain a common folk etymology of the
term; that it came from telephone company usage, in which "bugs in a
telephone cable" were blamed for noisy lines. Though this derivation
seems to be mistaken, it may well be a distorted memory of a joke first
current among _telegraph_ operators more than a century ago!

Or perhaps not a joke. Historians of the field inform us that the
term "bug" was regularly used in the early days of telegraphy to refer
to a variety of semi-automatic telegraphy keyers that would send a
string of dots if you held them down. In fact, the Vibroplex keyers
(which were among the most common of this type) even had a graphic of a
beetle on them (and still do)! While the ability to send repeated dots
automatically was very useful for professional morse code operators,
these were also significantly trickier to use than the older manual
keyers, and it could take some practice to ensure one didn't introduce
extraneous dots into the code by holding the key down a fraction too long.
In the hands of an inexperienced operator, a Vibroplex "bug" on the line
could mean that a lot of garbled Morse would soon be coming your way.

Further, the term "bug" has long been used among radio technicians to
describe a device that converts electromagnetic field variations into
acoustic signals. It is used to trace radio interference and look
for dangerous radio emissions. Radio community usage derives from the
roach-like shape of the first versions used by 19th century physicists.
The first versions consisted of a coil of wire (roach body), with the two
wire ends sticking out and bent back to nearly touch forming a spark gap
(roach antennae). The bug is to the radio technician what the stethoscope
is to the stereotype medical doctor. This sense is almost certainly
ancestral to modern use of "bug" for a covert monitoring device, but
may also have contributed to the use of "bug" for the effects of radio
interference itself.

Actually, use of `bug' in the general sense of a disruptive event
goes back to Shakespeare! (Henry VI, part III - Act V, Scene II: King
Edward: "So, lie thou there. Die thou; and die our fear; For Warwick was
a bug that fear'd us all.") In the first edition of Samuel Johnson's
dictionary one meaning of `bug' is "A frightful object; a walking
spectre"; this is traced to `bugbear', a Welsh term for a variety of
mythological monster which (to complete the circle) has recently been
reintroduced into the popular lexicon through fantasy role-playing games.

In any case, in jargon the word almost never refers to insects.
Here is a plausible conversation that never actually happened:

"There is a bug in this ant farm!"

"What do you mean? I don't see any ants in it."

"That's the bug."

A careful discussion of the etymological issues can be found in a
paper by Fred R. Shapiro, 1987, "Entomology of the Computer Bug: History
and Folklore", American Speech 62(4):376-378.

[There has been a widespread myth that the original bug was moved
to the Smithsonian, and an earlier version of this entry so asserted.
A correspondent who thought to check discovered that the bug was not
there. While investigating this in late 1990, your editor discovered
that the NSWC still had the bug, but had unsuccessfully tried to get
the Smithsonian to accept it -- and that the present curator of their
History of American Technology Museum didn't know this and agreed that
it would make a worthwhile exhibit. It was moved to the Smithsonian
in mid-1991, but due to space and money constraints was not actually
exhibited for years afterwards. Thus, the process of investigating
the original-computer-bug bug fixed it in an entirely unexpected way,
by making the myth true! --ESR]

Int�rressant, non?

 
>> Deux articles qui valent la peine d'�tre lus dans l'International Herald Tribune:
- By Limiting Targets, U.S. May Have Foiled a Bin Laden Plot
- It Will Take a New Cold War to Defeat the Terrorists

Et puis ce tr�s bon, mais discutable, article de John Le Carr� dans le Sunday Times:
- The making of a master criminal
Et apr�s �a on dira que je n'essaye pas d'�tre objectif!

Et il n'est pas inutile de relire l'essai datant de 1993 -- discutable aussi mais qui a le m�rite de faire penser -- de Samuel P Huntington:
-The clash of civilisations

Pour se changer les id�es (assez moroses en ce dimanche), voyez cet article sur les cochons fluorescents (Ah, c'est pas roboratif? Bon, non, c'est vrai! Mais c'est quand m�me un peu dr�le dans son genre de dinguerie).
13 octobre 2001
 
>> Mon "top ten" films � la date d'aujourd'hui:
1- Princesse Mononok� (Hayao Miyazaki).
2- Apocalypse Now (Francis Coppola).
3- 2001 L'Odyss�e de l'Espace (Stanley Kubrick)
4- La trilogie Star Wars (oui, �a fait trois films, mais tant pis) (George Lucas).
5- Danse Avec Les Loups (Kevin Costner).
6- Paris Texas (Wim Wenders).
7- Tigres et Dragons (Ang Lee)
8- Pulp Fiction (Quentin Tarantino).
9- Orange M�canique (Stanley Kubrick)
10- Les vestiges du jour (James Ivory)


 
>> Article dans le Guardian sur les studios Ghibli, les producteurs de dessins anim�s qui ont un succ�s �norme au Japon avec les fims de Miyazaki tels que "Princesse Mononok�" ou le dernier "Spirited Away"("Sen to Chihiro no Kamikakushi").
"Princesse Mononok�" ressort en France sur grand �cran � partir du 24 Octobre (youpi!), le DVD et la VHS devraient �tre disponibles � compter du d�but Janvier, le nouveau film sort en France le 16 Janvier. Banza�!
En attendant on peut �couter la magnifique musique de Joe HISAISHI, pour Mononok�.

 
>> V.S. NAIPAUL, Prix Nobel de Litt�rature 2001.

Quelques livres de NAIPAUL � lire:

Une Maison pour M. Biswas
Un magnifique roman, l'histoire d'un homme en lutte contre la pauvret� et les pr�jug�s raciaux, dans l'�le de Trinidad. La patrie de VS NAIPAUL.

Une vir�e dans le Sud
Un tr�s int�ressant reportage sur le Sud des Etats Unis.

L'Enigme de l'arriv�e
R�cit autobiographique, le d�part de l'auteur de Trinidad et son installation en Angleterre.

Jusqu'au bout de la foi
Un reportage dans l'islam non-arabe, particuli�rement d'actualit�.

L'Inde, un million de r�voltes
Reportage en Inde, fascinant, �tourdissant.

Enfin par Paul THEROUX:
Sir Vidia's Shadow (Pas traduit en Fran�ais).
Paul THEROUX raconte sa rencontre, son amiti� et sa rupture avec V.S. NAIPAUL, un tr�s bon portrait de cet auteur hors du commun.

Et cette conf�rence donn�e par V.S. NAIPAUL en 1990 au Manhattan Institute, sur l'�criture, la civilisation universelle, l'espoir et la poursuite du bonheur, dont voici deux extraits qui prennent une dimension nouvelle par ces temps de fanatisme:
Philosophical hysteria�those were the words I wanted to give to you, and I think they still apply. They bring me back to the list of questions and issues that the senior fellow of the Institute, Myron Magnet, sent to me when he was in England last summer. Why, he asked, are certain societies or groups content to enjoy the fruits of progress, while affecting to despise the conditions that promote that progress? What belief system do they oppose to it? And then, more specifically: why is Islam held up in opposition to western values? The answer, I believe, is that philosophical hysteria. It is not an easy thing to define or understand, and the Muslim spokesmen do not really help. They speak cliches, but that might only be because they perhaps have no way of expressing what they feel. And some have overriding political causes; and others are really religious missionaries rather than scholars. [�]

The universal civilization has been a long time in the making. It wasn't always universal; it wasn't always as attractive as it is today. The expansion of Europe gave it for at least three centuries a racial taint, which still causes pain. In Trinidad I grew up in the last days of that kind of racialism. And that, perhaps, has given me a greater appreciation of the immense changes that have taken place since the end of the war, the extraordinary attempt of this civilization to accommodate the rest of the world, and all the currents of that world's thought.

I come back now to the first questions Myron Magnet put to me earlier this year. Are we only as strong as our beliefs? Is it sufficiently merely to hold a worldview, an ethical view, intensely? You will understand the anxieties behind the questions. "The questions, of course, for all their apparent pessimism, are loaded; they contain their own answers. But they are also genuinely double-aged. For that reason they can also be seen as a reaching out to a far-off and sometimes hostile system of fixed belief; they can be seen as an aspect of the universality of our civilization at this period. Philosophical diffidence meets philosophical hysteria; and the diffident man is, at the end, the more in control.

Because my movement within this civilization has been from the periphery to the center, I may have seen or felt certain things more freshly than people to whom those things were everyday. One such thing was my discovery, as a child, a child worried about pain and cruelty, my discovery of the Christian precept, Do unto others as you would have others do unto you. There was no such human consolation in the Hinduism I grew up with, and though I have never had any religious faith�the simple idea was, and is, dazzling to me, perfect as a guide to human behavior.

A later realization�I suppose I have sensed it most of my life, but I have understood it philosophically only during the preparation of this talk�has been the beauty of the idea of the pursuit of happiness. Familiar words, easy to take for granted; easy to misconstrue. This idea of the pursuit of happiness is at the heart of the attractiveness of the civilization to so many outside it or on its periphery. I find it marvelous to contemplate to what an extent, after two centuries, and after the terrible history of the earlier part of this century, the idea has come to a kind of fruition. It is an elastic idea; it fits all men. It implies a certain kind of society, a certain kind of awakened spirit. I don't imagine my father's parents would have been able to understand the idea. So much is contained in it: the idea of the individual, responsibility, choice, the life of the intellect, the idea of vocation and perfectibility and achievement. It is an immense human idea. It cannot be reduced to a fixed system. It cannot generate fanaticism. But it is known to exist; and because of that, other more rigid systems in the end blow away.



12 octobre 2001
 
>> Un nouveau cas d'anthrax d�couvert, cette fois-ci � New York au si�ge de la cha�ne NBC, au Rockfeller Center. Apr�s les trois cas en Floride ce nouveau cas laisse � penser qu'il y a bien une attaque bio-terroriste en cours aux Etats Unis. A chaque fois il semble que la maladie ait �t� envoy� par une lettre contenant de la poudre -- et des microbes. Dans les deux cas ce sont des media qui sont attaqu�s, garantissant par l� une bonne couverture m�diatique, le tablo�d britannique The Sun en Floride, la cha�ne de t�l�vision NBC. Attendez vous � en voir d'autres. On dit toujours que les terroristes n'ont pas les moyens de r�pandre massivement les germes, mais ils n'ont pas besoin de le faire, il suffit d'en envoyer de petites quantit�s par la poste pour contaminer quelques personnes et pour faire flipper tout un pays, d�stabiliser, terroriser, poser des probl�mes �conomiques et faire parler, sans risque cette fois-ci pour la propre personne des terroristes. Le probl�me avec les terroristes, c'est qu'on pense toujours qu'il vont employer les grands moyens alors qu'ils utilisent des moyens extr�mement �conomiques, quoique co�teux en investissement humain pour arriver � leurs fins: les cutters, les enveloppes aux germes d'anthrax. Contrairement � ce qu'on pourrait croire, cultiver des germes d'anthrax n'est pas si difficile, la secte Aum en avait r�pandu � 8 occasions � Tokyo avant d'avoir recours au gaz Sarin.
09 octobre 2001
 
>> D'une main on bombarde de l'autre on envoi des rations. Wow! c'est la guerre moderne.
Les fameuses rations s'appellent des Humanitarian Daily Ration ("HDR" en jargon militaire), tr�s politiquement correctes, pas de viande, valeur calorique �tudi�e. Elle contiennent (promis, je n'invente pas): de l'orge cuit, des haricots en sauce tomate, du beurre de cacahu�tes, de la confiture, des biscuits, des cookies, des patisseries, une cuill�re, un sachet de sel, un sachet de poivre, des allumettes, une serviette en papier et une petite serviette humidifi�e. Cout du sachet: $4,25.
Faut pas rigoler avec ces choses l�, je sais.

08 octobre 2001
 
>> Quand CNN montre un �cran tout vert o� apparaissent quelques vagues lumi�res c'est qu'on est en guerre. Comme en 1991, pendant la guerre du Golfe et lors des incidents suivants, on maintient � l'�cran cette image verte o� strictement rien n'est distinct. C'est totalement ridicule. J'ai fait un peu de plong�e et cet �cran vert me rappelle ce qu'on voit quand on plonge en Atlantique juste apr�s un coup de vent, on plonge dans une pur�e verte, on tend son bras et on ne voit plus sa main. Ca ressemble vraiment � l'�cran de guerre de CNN. Je me demande bien quel idiot peut trouver � �a une quelconque valeur informative.
 
>> Poign�e de liens sur des �ditoriaux int�rressants: D�concertant progressisme, par Alain Finkielkraut, (Le Monde); Injustifiable terreur, par Monique Canto-Sperber, (Le Monde); Tous coupables ? Non, Par Pascal Bruckner, (Le Monde); Les "h�ros" d'une antimondialisation fr�n�tique, par Joseph Ma�la, (Le Monde); T�l�vision : La kalach de Ben Laden, par Dominique Dhombres, (Le Monde, toujours!).
 
>> Et parce qu'il faut bien rire un peu dans ce monde si triste, je vous recommande, chers lecteurs qui lisez un peu l'anglais et qui connaissez le grand Tolkien cette "Tolkien Sarcasm Page", excellente, en particulier le Saruman's Diary. Et si vous voulez connaitre votre nom en hobitt reportez-vous � cette page. Mon nom � moi est Olo Brambleburr of Bindbale Wood. Super, non?
07 octobre 2001
 
>> Quand je me suis lanc� dans ce blog, je ne savais pas trop ce que j'allais mettre dedans. Il existe plusieurs milliers de weblogs. C'est � mon avis la meilleure chose qui ai pu arriver au web, bien loin devant l'e-commerce. Je ne suis pas loin de penser que tout le monde devrait avoir un weblog, encore faut-il avoir quelque chose � dire! Il y a plusieurs formes de weblogs, ceux qui sont des recueils de liens, des pr�-surfs ou des guides de surf, qui recommandent en g�n�ral les choses qui int�ressent le blogueur, avec plus ou moins de commentaires; d'autres qui sont des journaux intimes en ligne, sans liens ou presque pas; et ceux qui sont entre ces deux cat�gories, parfois diary, parfois guide du web; il y en a qui sont de qualit� quasiment professionnelle et qui ont une audience assez large, d'autres qui sont de petites choses �ph�m�res et bricol�es, souvent touchantes. Il y en a qui se concentrent sur un seul centre d'int�r�t avec quelques rares incursions ailleurs: les techniciens de l'informatique et du web sont l�gions, et ceux qui ne parlent que de musique, de B.D., de livres, de politique, de plantes, d'animaux domestiques, que sais-je encore.

Je ne sais pas encore toujours bien de quoi j'ai envie de parler dans ce blog, sinon que je n'ai pas de priorit� ni de sp�cialit�. Je m'int�resse � un certain nombre de choses et j'essaye de partager un peu de ce qui m'int�resse: en g�n�ral c'est l'actualit� (je suis un news-junkie), tout ce qui est politique et culture des pays dit "anglo-saxons", les livres, le Japon, un peu de musique et un peu de notes personnelles sur ma vie quotidienne, �clectique, tout en �tant assez confin� (contradiction). La tentation est grande d'�tre pol�mique, j'essaye de ne pas trop tomber dans ce travers mais parfois j'ai des opinions assez bien ancr�es et �a se voit. Le fait de n'�tre pas ferme dans le message, c'est � dire de ne pas avoir un weblog bien sp�cialis� dans un certain domaine ou dans un certain style (perso/info), me cause beaucoup de soucis et d'insatisfactions sur le contenu de mon blog. C'est une des raisons qui font que Douze Lunes est encore priv�, bien que le contenu puisse int�resser, je pense, plus de gens que ceux � qui j'ai donn� l'URL. L'autre raison c'est que je ne suis pas assez satisfait du contenu et du style dans lequel j'�cris, plein d'options se pr�sentent et j'ai du mal � en choisir une, je t�tonne et �a se voit. J'ai eu envie de laisser tomber plusieurs fois ou de tout radicalement changer ou encore d'ouvrir un autre blog exclusivement en anglais, ou d'ouvrir un blog ultra-sp�cialis�, mais la solution � mon probl�me n'est pas l�, il faut que je travaille sur ce que j'ai, ce blog, pour le rendre plus conforme � ce que je voudrais qu'il soit pour me satisfaire et par l�, s'ouvrir � un public.

Quand on �crit dans un weblog c'est pour que quelqu'un vous lise, il est vain de se voiler la face, je serais content d'avoir un public, m�me modeste. Pour l'instant je n'ai aucun moyen de savoir qui lit mon weblog, pas de conteur d'acc�s, pas d'index de r�f�rence... et pas de feedback. A vue de nez je dois avoir quatre ou cinq lecteurs r�guliers! Bien s�r comme je ne suis pas encore s�r de moi et de la qualit� de ce que je fais, je ne fais aucun effort pour me faire conna�tre. M�me pas de la communaut� weblog. Mais c'est quand m�me mon but d'avoir un petit public. Mais qui peut bien s'int�resser � ce qu'il y a dans ce weblog? Des gens comme moi, des francophones qui parlent et comprennent l'anglais, qui ont un peu de temps, la trentaine, qui surfent beaucoup sur le web, qui lisent, qui s'int�ressent � l'actualit� et � Internet et qui ont une propension certaine pour le monde anglo-saxon (USA, GB, Australie, Canada, NZ). Comme cible d�mographique, �a fait pas large! Quelques dizaines de qu�b�cois, peut �tre, et autant de fran�ais, un belge ou deux, un suisse roman, ma famille et mes amis qui me lisent par affection, et encore pas tous!... Mais ce portrait du lecteur type est exactement ce que je suis, et n'est-ce pas finalement la finalit� d'un weblog, de s'adresser � des gens qui vous ressemblent, une plus ou moins grande cat�gorie d�mographique, mais qui se retrouvent dans ce que vous �crivez ou conseillez de lire sur le web. L'Internet est grand, vive l'Internet, il y en a pour tout le monde!

Ce qu'il y a de certain, c'est que j'�cris dans ce weblog par plaisir, par plaisir de m'exprimer, d'attirer l'attention sur des choses qui m'ont passionn�es ou �mues, et n'est-ce pas suffisant?

06 octobre 2001
 
>> Deux �ditoriaux dans Lib� sur New York City. Le premier par Anne Raulin, sociologue de la ville, analyse fort pertinemment la dimension symbolique, m�taphorique de la destruction des tours jumelles.
La m�taphore du corps urbain n'en est quasiment pas une: c'est bien physiquement que la ville s'impose � ses citadins, c'est en son sein que l'on na�t, vit, travaille, meurt... Sa solidit�, sa p�rennit� nous rassurent, disait encore Halbwachs: que dire de l'angoisse qui nous assaille quand ce corps est agress�, d�truit, mutil�... Le traumatisme est pour chacun de nous. Il y va d'une relation affective qui est aussi une relation d'identification: cette ville que nous aimons ou que nous d�testons, nous l'incorporons, peu ou prou, � notre corps aimant ou d�fendant. Aussi le symbole n'est pas v�cu � travers le seul intellect, car il n'est pas seulement v�hicul� par le verbe, mais aussi par l'image, mais encore par le corps. Il y va d'une participation entre le corps du citadin et celui de la ville: en cela, quelles que soient notre civilisation, nos civilisations, nous demeurons �primitifs�, au sens de non-dissoci�s du monde qui nous entoure. Solidaires de lui, par toutes nos fibres, et non au-dessus, dominants ou sup�rieurs, tram�s dans une commune humanit�.
Et Yves Simon, �crivain, chanteur, dans "Manhattan 2001, le d�but de l'Histoire" montre comment la ville de New York qui avait effac� l'Histoire europ�enne et m�me la sienne propre de ses rues et de son architecture est rattrap� par l'Histoire.
New York, num�ris�, fut une ville que l'Histoire ne traversa pas. Chaque p�rip�tie en fut ras�e, camoufl�e et remplac�e par un building plus beau, plus mince et plus haut. A chaque aube nouvelle, le pass� s'est effac� tandis que la ville renaissait jeune et arrogante, vierge et sans m�moire.

Fuir l'Histoire, l� o� elle n'avait de prise.

Au matin du 11 septembre 2001, c'est bien elle qui fit son entr�e dans ce Wonderland, et elle fut fracassante. New York l'intouchable subit de plein fouet sa premi�re blessure narcissique.

"Ville debout, bien raide et pas baisante", comme la d�crivait C�line, bris�e de deux tours effondr�es, l'�le de Manhattan tout juste connect�e au temps d'ailleurs, celui de la guerre et d'un d�r�glement religieux, vient de prendre de plein fouet un monde qu'elle croyait virtuel et qui l'a contrainte, dans sa fulgurance, au r�el et � sa dialectique... Par-del� la compassion et l'effroi, comment ne pas songer � cette ultime �tranget�: New York, narcissique et pa�enne, ville d�figur�e au nom de Dieu?


 
>> J'aime bien Tony Blair mais je me demande si les attentats du 11 septembre ne lui ont pas un peu pris la t�te. Comme tout un chacun les hommes politiques peuvent souffrir de d�sordres post-traumatiques. Tony Blair se comporte comme le secr�taire du d�partement d'�tat am�ricain, � croire que Colin Powell � qu'on ne voit plus beaucoup ces temps ci et c'est inqui�tant � lui a c�d� la place. Mais en plus son discours devant le congr�s du parti travailliste frise le d�lire messianique. Il veut non seulement vaincre le terrorisme mais, comme le dit un �ditorial de The Economist que je traduis
Dans son discours de Brighton le premier ministre de Grande Bretagne � non seulement promis de ch�tier ben Laden et ses protecteurs Taliban. Il a promis de solutionner la guerre au Congo. Et pas seulement au Congo. M. Blair expliqua ses plans pour ramener la d�mocratie, les gouvernements vertueux et la prosp�rit� � toute l'Afrique. Il a aussi appel� � la d�faite du r�chauffement plan�taire, � la cr�ation d'un �tat palestinien, � la justice en Irlande du Nord, � plus de libre-�change, au ralliement de la Grande Bretagne � l'Euro ( quand les conditions �conomiques s'y pr�teront), � une alliance entre l'esprit d'entreprise am�ricain et l'esprit de solidarit� europ�en, � la construction de ponts, au r�alisme mais aussi � l'id�alisme, � la paix mais avec une force de d�fense puissante, � une �conomie flexible et � la justice sur le lieu de travail, aux investissements publics (mais non aux d�penses publiques), � la r�forme mais non � la privatisation de la s�curit� sociale, aux riches pour donner aux pauvres , � la compr�hension de l'islam mais aussi du christianisme et du juda�sme, � la libert� non seulement en Grande Bretagne mais aussi pour "les affam�s, les mis�rables, les d�poss�d�s, les ignorants, ceux qui vivent dans le besoin ou la mis�re des d�serts de l'Afrique du Nord aux bidonvilles de Gaza, aux montagnes d'Afghanistan".
Vaste programme! Matthew Parris du Times, qui a une plume tremp�e dans le vitriol et pas toujours les m�me opinions que moi, loin s'en faut, mais que j'aime � lire pour son style et son ironie, y voit une attitude grandiloquente assez habituelle du premier ministre devant les membres du Labour:
Pre-Speech, this was a country incapable of tracking down a handful of harmless asylum-applicants who had gone to ground here because their applications had been turned down; post-Speech the most wicked, bloodthirsty and cunning fiend in the world and all his accomplices are to be plucked from their lairs in faraway mountains and (along with all who support them worldwide) �eliminated� (Blair�s word), after which good government is to be instituted in Afghanistan.

Pre-Speech we had not the wit or resources to surround a small hole in the ground near Calais and stop a few pathetic jobseekers with wirecutters from running into it. Post-Speech we can lead a �sort out� (his phrase) of the former Belgian Congo � a task on which many former Belgians could advise, could they but speak from the grave. Pre-Speech we could not organise a timely hip-operation. Post-Speech we can �heal� (his word) Africa.

This is the scale of the battle into which our Gucci-shoed bombardier is to lead us, death or glory. This speech reorders our world.
et de continuer:
Look, I�m not saying Tony Blair doesn�t believe this stuff when he says it. The bad news is that he probably does. But there�s better news. He doesn�t do it, once he�s said it. So relax. It may not happen.

And, no, his chickens will not come home to roost for as a nation and as a news media we are into short-term memory loss, big time. The Prime Minister will not have to march his troops down from the top of the hill, for they never followed him up it in the first place. These are speeches, not marching orders.

And don�t think I�m saying he should be held to his promises. I�d rather he wasn�t. Much better he be allowed to forget them, and led gently by his civil servants to a place of safety.

To the attic, then, with the Giving Age. To the attic with the Young Country. To the attic with the Beacon to the World. Let them gather dust where (it is fervently to be hoped) gathering dust alongside them will one day lie the Truncheon to the World, flourished with such eloquence at Brighton on Tuesday.
C'est pas gentil pour Tony Blair, que j'aime bien je le r�p�te mais il faut avouer que d�s fois�. Mais David Aaronovitch, de l'Independent, lui m�me assez critique et n'ayant pas la langue dans sa poche, lui trouve des accents Churchillien, n�cessaires dans ces p�riodes de crise, et approuve sa vision du monde comme communaut�:
But Blair knows that no new order can be constructed without the marvellous, impossible Americans, and he has made it his mission to love-bomb the Bushites out of unilateralism and into full engagement with the world. After all, if interdependence requires our solidarity with Washington against terrorism, it also demands something of them. How else could you translate the passage dealing with climate change. "Kyoto is right," said Blair, "we will implement it and call upon all other nations to do so."

From his section on the European Union, and from his audience's response, it is clear that 11 September has made nationalism and provincialism more irrelevant than ever.

If Tony Blair is serious, and has the capacity to persuade others of his case, then this may turn out to be the most important conference speech of my lifetime. He even ended it with some poetic oratory. "The kaleidoscope has been shaken," he said, "the pieces are in flux, soon they will settle again. Before they do, let us reorder this world around us."
Indeed!

05 octobre 2001
 
>> Aah! Je suis enfin content de mon nouveau design. Ca devrait tenir pendant quelques temps comme �a, mais j'envisage un "major refurbishment" dans un mois ou deux! Sur le front du contenu on va essayer d'�tre un peu moins dispers�. Et puis je suprime les sous-titres :[...] emprunt�s � Linkmachinego, j'en suis pas content.
 
>> Suivez ce lien, et n'oubliez pas de cliquer sur les images qui d�filent, vous aurez quelques surprises. Excellente animation. (n�cessite le pluggin flash, que vous avez surement d�j�, sinon chargez-le, c'est sans risque).
 
>> Le nouvel album de Leonard COHEN sort lundi, son titre: Ten New Songs. Un nouvel album de cet artiste est un �v�nement qui n'arrive pas souvent. Dans le LA Weekly lisez une interview passionnante et dans Gadflyonline une r�trospective de la carri�re musicale de L�onard COHEN, longue et remarquable. (via wood_s_lot).
 
>> Mon neveu Andr�-Fran�ois avait recommand� ce livre dans son blog, j'ai tout de suite su que c'�tait exactement le genre de chose qui m'int�ressait. J'ai achet� le livre (en fran�ais) et je l'ai lu quasiment d'une seule traite, j'y ai pass� une partie de la nuit. JE PENSAIS QUE MON PERE ETAIT DIEU, anthologie de r�cits compil�e par Paul AUSTER est un livre formidable, �mouvant, inspirant. Ces 172 courtes histoires vraies, �crites par des am�ricains, sont la partie �merg�e d'un iceberg de plus de 4000 histoires envoy�es � l'�crivain pour son �mission de radio sur National Public Radio (retrouvez cette �mission mensuelle sur le site de NPR et �coutez Paul AUSTER, lui m�me, lire une histoire). De ces 4000 histoires �crites par des am�ricains ordinaires Paul AUSTER en a sorti 172, pour les d�crire je laisse parler Paul AUSTER:
Des quatre milles histoires que j'ai lues, la plupart �taient assez captivantes pour me maintenir en haleine jusqu'� la derni�re ligne. Pour la plupart, elles ont �t� �crites avec une conviction simple et directe, et font honneur � ceux qui les ont envoy�es. Nous poss�dons tous une vie int�rieure. Nous avons tous le sentiment de faire partie du monde et pourtant d'en �tre exil�s. Nous br�lons tous du feu de notre existence propre. Il faut des mots pour exprimer ce qui se trouve en nous et � de multiples reprises les participants m'ont remerci� de leur avoir donn� l'occasion de raconter leurs histoires, d'avoir "permis aux gens de se faire entendre". Ce que ces gens ont dit �tait souvent �tonnant. Plus que jamais j'ai appris � appr�cier � quelle profondeur et avec quelle passion nous vivons, pour la plupart, au dedans de nous-m�mes. Nos attachement sont f�roces. Nos amours nous submergent, nous d�finissent, oblit�rent les fronti�res entre nous et les autres. Au moins un tiers des histoires que j'ai lues ont pour sujet la famille: parents et enfants, enfants et parents, maris et femme, fr�res et s�urs, grand parents. Pour la majorit� d'entre nous, ce sont ces gens l� qui occupent notre univers et, dans une histoire apr�s l'autre, dans les plus sombres comme dans les plus humoristiques, j'ai trouv� ces relations articul�es avec une force et une clart� impressionnantes.
Comment peut on dire mieux? J'ai eu plus d'une fois les yeux qui piquent � lire ces histoires simples, parfois un peu bizarres, toujours passionnantes. Un tr�s tr�s grand bouquin.

Le web est un m�dium extraordinaire pour ce genre de chose, sauf qu'il n'y a pas de s�lection aussi pr�cise et faite avec autant de go�t qu'un Paul AUSTER, vous devez faire votre s�lection vous m�me, selon vos accointances et vos int�r�ts, mais les weblogs, les diaries et les sites sp�cialis�s de publications de ce genre d'histoires sont l�gions.

03 octobre 2001
 
>> [9-11] THE ECONOMIST fait le point sur l�enqu�te sur les attentats du 11 septembre. Des faits assez �tonnants apparaissent:
1- Les am�ricains avaient eu vent que quelque chose se pr�parait mais n�avaient pas eu assez d��l�ments pour comprendre et r�agir:
Colin Powell, America's secretary of state, admitted to the New York Times on October 2nd that officials had received �a lot of signs� that something terrible was brewing, but nothing specific enough to enable them to foil the terrorists.
2- Les terroristes auraient renvoy� l�argent en trop � leurs commanditaires:
One of Mr bin Laden's most trusted moneymen, investigators say, wired money to the hijackers' suspected ringleader before the attack. When the hijackers had made all the necessary preparations for their deed, they returned what was left of it. Since they were about to commit suicide, they had no further use for cash, but presumably they hoped it could be used to fund future atrocities.
3- Les auteurs de l�attentat �taient deux groupes diff�rents: ceux qui ont appris � piloter (mais qui �taient parait-il peu motiv�s pour apprendre � atterrir) aux Etats Unis, six amis qui s��taient connus en Allemagne et qui ont habit� 18 mois aux US et les autres qui �taient un peu moins �duqu�s et qui devaient tenir en respect les passagers:
These six appear to have been close friends (three shared rooms while students in Germany), and to have stayed in America for up to 18 months before the attacks. The remaining 13 hijackers were younger, less well-educated and had arrived in America more recently. They were all apparently Saudi Arabian. On each plane, their role was to intimidate the passengers for long enough to allow their pilot to smash it into a prominent American landmark. (In the case of United Airlines Flight 93, they failed: passengers charged the cockpit and caused the plane to crash into a field in Pennsylvania, killing all aboard but no one else.)
While the hijackers lived in America, they left a trail, the significance of which is apparent only with hindsight. They hired cars, bought plane tickets, sent and received money, and made telephone calls. Some took lessons on flight simulators for a airliner, which they were keen to learn how to steer, but not to land.
Tous ces petits d�tails donnent beaucoup � r�flechir, sur la psychologie des auteurs de l�attentat, sur l�ouverture de la soci�t� am�ricaine, sur le niveau de pr�paration de l�attentat.

 
>> [philo] J'ai achet� le dernier livre de Michel SERRES: HOMINESCENCE et j'essaye de le lire, doucement� Michel SERRES est, ceux qui l'ont essay� le savent, vraiment pas facile � lire. N�anmoins sa prose est difficile certes mais d'une tr�s grande beaut�, c'est assez rare, je crois, chez les philosophes d'allier intelligence, profondeur de vue et po�sie. COMTE-SPONVILLE �crit tr�s bien mais son style est un peu sec, celui de SERRES est tr�s po�tique, lyrique par instant, ce qui, quand on parle de cybern�tique, de sciences cognitives, de m�taphysique ou de th�orie des fractales, n'est pas un mince exploit. J'avais cal� en essayant de lire ATLAS, il faudrait que je r�-essaye, tout ce que je peux dire c'est que son dernier livre est tr�s beau et extr�mement int�ressant, il y a des choses qui m'�chappent un peu mais ce n'est pas particuli�rement grave car il y des choses que je comprends et qui, sur le moment, m'�clairent (comme dans les BD quand un personnage a une id�e et qu'une grosse ampoule s'allume au dessus de sa t�te, aha!).
Michel SERRES est acad�micien et professeur d'�pist�mologie � l'universit� Stanford en Californie, il a �crit de nombreux ouvrages de philosophie.
Recherchant sur le web des articles de Michel SERRES je suis tomb� sur une interview tr�s int�ressante qu'il a donn� au Monde Alternatif sur le virtuel et l'internet. A tous ceux qui d�noncent les dangers de l'internet Michel SERRES � ceci � dire:
En fait, on peut distinguer les arguments "contre" extr�mement classiques, dont on ne s'aper�oit pas � quel point ils sont vieux et se r�p�tent, et de tr�s rares arguments qui, en effet, sont sp�cifiquement modernes. Parmi les critiques les plus ressass�es, on trouve par exemple la quantit� d'information que nous ne pourrons pas dig�rer tellement elle est �norme. Il y a une citation de Leibnitz que je donne souvent : "Cette horrible quantit� de livres imprim�s qui m'arrive tous les jours sur ma table va s�rement ramener la barbarie et non pas la culture." Leibnitz avait dit cela au XVIIe si�cle � propos de l'imprimerie et des biblioth�ques. Personne n'a lu toute la Grande Biblioth�que ni celle du Congr�s � Washington. Mais le sujet collectif qui s'appelle "nous", l'humanit�, l'a lue. Il n'y a pas un seul livre qui n'ait pas �t� lu par quelqu'un. Il faudrait quand m�me que ceux qui manipulent ces arguments ultraclassiques connaissent un peu d'histoire, un peu d'histoire des sciences et des techniques et un peu de philosophie. Cela les rassurerait tout de suite. Autrement dit, les nouvelles technologies ont deux caract�ristiques. Premi�rement, elles sont extr�mement anciennes dans leurs buts et leurs performances et extraordinairement nouvelles dans leurs r�alisations.
Et en ce qui concerne la fracture culturelle entra�n�e par le fait qu'internet n'est accessible qu'� un petit nombre de gens, riches, qui poss�dent un ordinateur:
En mati�re de fracture culturelle, la m�me comparaison s'impose. L� encore, la fracture existe surtout avec les syst�mes les plus anciens. La t�l�vision a plus apport� aux moins cultiv�s qu'aux plus cultiv�s. Ce sont d'ailleurs les gens hypercultiv�s qui la critiquent. De m�me, le t�l�phone de troisi�me g�n�ration va mettre des spectacles et de la culture � la port�e de tout le monde. C'est toujours une affaire de co�t. Et celui qu'imposent les nouvelles techniques est d�risoire par rapport � celui des anciennes.
Puis sur le "temps r�el":
La souplesse apport�e par le temps r�el devient telle qu'il m'arrive, comme � beaucoup de mes amis, d'�tre d�j� scandalis� par les processus anciens qui me paraissent dinosaures. Comme quand il faut se d�placer pour aller � un guichet. On en est encore l� ! Ceux qui critiquent doivent s'apercevoir loyalement � quel point ils sont des dinosaures. Lorsque des jeunes de 16 ou 17 ans �quip�s de t�l�phones portables ou de courriel ne pr�voient pas de se voir le soir, ils peuvent organiser une rencontre au dernier moment gr�ce � quelques messages. Auparavant, pour organiser la m�me rencontre, il aurait fallu plusieurs jours, s'�crire, nommer un patron... Ainsi, le temps r�el rend dinosaure le temps d'autrefois. Et tout d'un coup, cela va �tre vrai pour le travail, l'administration, la politique, l'enseignement...
Il faut lire tout l'interview, c'est r�jouissant. Quand on pense que ce jeune homme � 71 ans!

02 octobre 2001
 
>> [livre de voyage] LE LEOPARD DES NEIGES (Brice MATTHIESSEN).
A l'automne 1973 Peter Matthiessen part � pied de Kathmandou pour le Dolpo (haute vall�e du N�pal), en compagnie du naturaliste Georges Schaller pour observer les moutons bleus de l'Himalaya et, si possible voir le tr�s rare l�opard des neiges qui hante, dit-on, cette r�gion recul�e. Matthiessen a perdu sa femme quelques mois avant d'entamer ce voyage, il esp�re que cette �quip�e l'aidera � faire son deuil. Par ailleurs l'auteur est adepte du bouddhisme zen. La narration de ce voyage, r�cit classique d'exp�dition d'un cot�, est bourr� de m�taphores et de mysticisme de l'autre, la qu�te du l�opard et le long voyage vers le Dolpo deviennent une r�flexion sur le sens de la vie, de la mort, une r�flexion sur le bouddhisme et la spiritualit�. A la fin de l'exp�dition les voyageurs auront rencontr� nombres de cr�atures, auront appris � conna�tre l'�nigmatique sherpa Tukten qui les accompagne, mais de l�opard point, � part quelques traces dans la neige. Il reste toujours quelque chose qui nous �chappe� Le livre est une ode au monde naturel, � la spiritualit� bouddhiste. Ce livre est d'une tr�s grande beaut�, il est po�tique, bien �crit et passionnant. On y apprend beaucoup de chose, on y voyage dans un pays lointain et fascinant et on approfondi sa vision du monde. Un tr�sor.

 
>> [pics] Chouette photo du Golden Gate dans le petit matin brumeux.
 
>> [lune] Pleine lune ce soir, ronde et jaune et �norme, s'�levant au dessus des toits des immeubles juste dans l'axe de ma fen�tre. Magnifique! Me rappelle cette tr�s belle photo d'Ansel Adams: Moonrise, Hernandez, New Mexico.
 
>> [9-11] J'aurais pas d�! Non, je n'aurais pas d� lire l'�ditorial d'Ignacio RAMONET dans le Monde Diplomatique. Ca m'a mis en col�re, c'est pas bon pour ma tension, mon syst�me cardio-vasculaire et ma s�r�nit�! Grrrr! "Je ne suis pas d'accord avec vos id�es mais je ferai tout pour que vous puissiez les exprimer" disait VOLTAIRE, des fois il faut se forcer quand-m�me!
 
>> [roman initiatique] TRAITE DU ZEN ET DE L'ENTRETIEN DES MOTOCYCLETTES (Robert M. PIRSIG)
Il y a quinze ans j'ai achet� ce livre parce que le titre me plaisait bien. Depuis je l'ai lu cinq fois en fran�ais ou en anglais. Si je devais �tablir un top ten de mes livres pr�f�r�s celui-ci serait bien plac�. C'est un roman qui se d�roule � trois niveaux. Au premier niveau c'est le narrateur et son jeune fils qui voyagent en motocyclette � travers l'ouest des USA. Au deuxi�me niveau c'est l'histoire d'un myst�rieux personnage, Ph�dre, dont on ne sait qu'� la fin qui il est vraiment, � moiti� fant�me, � moiti� all�gorie, ce personnage est lanc� dans une qu�te philosophique et spirituelle qui le conduit au bord de la folie. Le troisi�me niveau est un chautauqua. Qu'est-ce qu'un chautauqua? Aux Etats Unis au XIX�me si�cle furent institu�es des sortes d'universit�s populaires itin�rantes, anim�s par des religieux m�thodistes, qui enseignaient divers sujets intellectuels sous forme de d�bats itin�rants, n�s dans la ville de Chautauqua (Etat de New York) ces assembl�es port�rent ce nom. Dans le roman c'est le cot� didactique philosophique qui est appel� comme �a, le niveau o� l'auteur nous explique la pens�e de Ph�dre. C'est donc un roman philosophique, voire m�me une initiation � la philosophie un peu comme Le Monde de Sophie. Et bien s�r il pose des questions: pourquoi l'opposition entre l'esprit (le zen) et le mat�riel (les motocyclettes), l'art et la technologie, il y a t-il n�cessairement une s�paration, qu'est-ce que la r�alit�, comment peut on la voir sans illusions, qu'est-ce que la v�rit�, comment vivre en se rapprochant de la s�r�nit� sans oublier le r�el, qu'est-ce qui cause notre insatisfaction, le pass� et l'avenir sont ils r�els? Ce sont quelques unes des questions que se pose le narrateur auquel Ph�dre tente de r�pondre et qu'on discute dans le chautauqua litt�raire. Le roman reste toujours facile � lire malgr� le sujet assez intellectuel, la langue est simple, famili�re. C'est une qu�te spirituelle � laquelle on est convi� et, pourvu qu'on se laisse entra�ner, c'est profond�ment �clairant et satisfaisant. Si vous cherchez des informations sur le zen ou sur l'entretien des motocyclettes, par contre, vous pourriez �tre d��us!

01 octobre 2001
 
>> [nouvelles du monde] Le Sri Lanka, dont le taux de suicide est l'un des plus �lev�s au monde, s'est lanc� dans une co�teuse campagne d'�radication du kaneru, une vari�t� de laurier � grandes fleurs jaunes dont les graines empoisonn�es peuvent provoquer la mort. (Yahoo - Actualit�s)

 
>> [cin�ma] Excellente interview de John Malkovich dans le Guardian.
What [Malkovich] says seems less capricious now than gnomic, and there's a sort of sardonic wisdom in almost all of it. On terrorism, for example, he purrs: 'I think it'll just go on... we should invest in cemeteries.' He says of psychoanalysis, which he went through for many years: 'To me, it certainly beats religion, which is only less expensive in the short term.' He comments that film is a 'shallow medium', and adds, witheringly: 'I mean, there's a reason screens are only this thick.'
Malkovich fait partie de mes acteurs pr�f�r�s, souvenez-vous de lui en Valmont des Liaisons Dangereuses!
 
>> [divers] La plus inattendue victime d'une campagne en Afghanistan pourrait �tre le l�opard des neiges, il en resterait 150 dans ce pays. Selon le Daily Telegraph (Londres)
In Afghanistan, wildlife has suffered dreadfully during decades of warfare, making it increasingly hard for the snow leopards, living above the tree lines at 9,000 to 19,000 feet, to find their prey. Land mines have been a major threat, forcing the leopards into retreat as their food chain is reduced

 
>> [sumo] Taro Akebono, grand champion de sumo (yokosuna), 2,03 m et 220 kilos, originaire d'Hawa� (ancien nom: Chad Rowan), vient de faire ses adieux au dohyo � 32 ans. Il n'a pas pu s'emp�cher de verser une larme lors de la c�r�monie. Akebono n'�tait pas l'�l�gance m�me, fort de son poids et de sa taille il se contentait la plupart du temps de pousser tr�s fort. Il a gagn� 11 fois la coupe de l'Empereur et �tait yokosuna depuis 1993.

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